(Source de l’image de tête d’article : cet article de Nintendo selon Google Images, même si je ne suis pas arrivé à la faire charger chez moi)
Bonjour à tous ! Comment allez-vous ? Ici, c’est vendredi 5 juillet, soit le lendemain de l’évènement que je vais décrire ici. En effet, le jeudi 4 juillet, je retournais dans un lieu que je n’avais pas pénétré depuis des années : le parc des expositions de Paris Nord Villepinte, et ce pour assister au plus gros évènement sur la culture japonaise (mais pas que) de toute l’année en France : Japan Expo.
Je précise que malheureusement cet article sera sans photo, n’ayant pas l’habitude d’en prendre et ne sachant pas comment illustrer un tel article. Du coup, spoiler : mur de texte incoming.
Tout d’abord, Japan Expo c’est quoi ?
Oui, la question peut paraître idiote si vous lisez ce post, car la cible potentielle est les gens qui me suivent déjà sur les réseaux sociaux, et qui donc connaissent. Mais un bref résumé ne coûte rien.
Japan Expo (à prononcer sans article devant) est donc une convention qui a fait sa première édition en 2000. Dès le début, la convention met un point d’honneur à présenter non seulement le côté mangas et animes, mais aussi les côtés les plus traditionnels de la culture. Au fil des ans, elle a gagné en importance, au point de devenir aujourd’hui la plus grande convention française dans le domaine. En 2018, la convention a accueilli près de 240.000 visiteurs en l’espace de 4 jours, ce n’est pas rien !
Je pourrais broder plus, mais vu que le site officiel de Japan Expo a une section Historique, je pense qu’ils vous expliqueront mieux que moi.
Tout ça, c’est bien beau, mais et toi dans l’histoire ?
Alors pour moi, Japan Expo a toujours été un passage…compliqué. En effet, malgré que j’aime la culture japonaise, et pas seulement au niveau médias et mangas, je n’ai jamais passé de Japan Expo sans souci…et sans revenir de là-bas avec un goût de déception très prononcé.
Il faut savoir que j’ai fait 2 éditions avant celle de cette année : le 10ème Impact (avec ma famille et un pote) et le 12 ou 13ème Impact (avec d’autres amis). Ces deux éditions ont été faites le samedi à chaque fois. Et le constat était plus que mitigé pour ces deux éditions :
- au 10ème Impact, ue l’on n’a fait que l’après-midi, j’étais donc avec un pote mais aussi avec ma famille, dont une soeur âgée alors de 10 ans. Et je devais me la coltiner à plusieurs moments de la convention. Vous imaginez le topo ? De plus, ma mère est tombée brusquement malade dès le début car elle ne supportait pas la foule. Résultat, mon après-midi fut moyen, avec comme bons moments ceux où je pouvais aller me balader juste avec mon ami pour aller voir les stands, dépenser notre argent, s’émerveiller devant des goodies Dofus et Wakfu, etc. Bref, comme premier contact, on a vu largement mieux.
- la fois suivante, j’y suis allé en voiture avec ma soeur (encore) et des amis de lycée. Déjà, on y est allés en voiture, et je conduisais avec un permis encore récent, rajoutant un stress dès le départ. Ensuite, à peine arrivés, tout le monde s’est séparé, me laissant seul avec ma soeur. Et elle avait beau aimer aussi le monde de la culture japonaise, comme on avait prévu de rester avec mes potes, on n’avait rien prévu d’autre. Et donc avec ma soeur, on a littéralement passé une grande partie de notre temps à se faire chier. Les marchands ? Pas beaucoup de sous, on était jeunes donc on dépendait de nos parents qui ne roulaient pas sur l’or. Les activités ? On ne savait pas lesquelles se déroulaient où. Les potes ? Vous avez déjà essayé de retrouver une personne dans un espace partagé par des milliers de personnes, le tout sans pouvoir les contacter par téléphone (car évidemment, personne n’avait de téléphone qui sonne hein) ? C’est impossible. Le seul moment où tout le monde a réagi, c’est quand j’ai envoyé à 16h30 un SMS à tout le monde pour partir en voiture, car j’en avais marre et ma soeur aussi. Des protestations ont été envoyées en retour, j’ai rappelé que c’était moi qui avais les clés et le permis.
Bref, pour résumer, la première ne fut pas la bonne, la seconde a définitivement achevé mon envie d’y retourner.
De plus, au fil des ans, je lisais de plus en plus de choses qui avaient tendance à m’énerver :
- la présence d’une partie de la convention remplie massivement de boutiques dites « HK ». Ce sont les petites boutiques qui semblent vendre un peu de tout, mais qui sont constituées à 99% de produits médiocres, parfois dangereux, mais utilisant surtout des licences et visuels qui ne leur appartiennent pas et pour lesquels ils n’ont aucun droit de vendre des produits.
- à part ces boutiques illégales mais pour lesquelles personne ne fait rien, le reste de la convention est composé…de boutiques pour une grande majorité de l’espace. Pourquoi payer pour rentrer dans un magasin géant ?
- le système de dédicaces. Depuis quelques années, le système en place tel qu’on me l’avait décrit (si c’était faux c’est qu’un morceau a été oublié) faisait état de tickets qui étaient remis aux premiers arrivés. Sachant que Japan Expo vend des tickets 4 jours pouvant coûter très cher et permettant de rentrer avant tout le monde. Si on rentrait à 9h30 c’était mort. Et ceux achetant leurs tickets sur place rentrent…à 10h.
- les prix tiens, justement. Ils augmentent tous les ans, et au bout d’un moment, voir un billet à 25€ pour y aller le jour le plus bondé (le samedi) sachant qu’avant on bosse, et le dimanche faut revenir chez soi pour bosser le lundi, ça implique que la seule journée faisable est le samedi. Bref, trop cher pour un bain de foule compacte.
Bref, je ne voyais aucune raison pour y retourner, et ce jusqu’à la fin du mois d’avril. Puis, un petit truc a fait que j’ai finalement fait en sorte d’aller à Japan Expo cette année.
Pourquoi être allé à Japan Expo ?
Si vous me suivez depuis quelques temps, vous savez que mi-avril, je suis allé dans une toute petite convention en Île-de-France nommée Jonetsu. J’avais émis ce fait dans un ancien post sur ce blog. Hé bien il s’avère que là-bas, je devais voir une personne que je ne connaissais qu’en ligne, mais avec qui je m’entendais bien. Si elle me lit, elle se reconnaîtra. Bref, pour des raisons que nous nous rejetons dans la tronche l’un et l’autre, nous ne nous sommes finalement pas rencontrés. Du coup, au détour d’une conversation est arrivée l’idée de Japan Expo, d’abord comme une blague.
Cette blague a trotté longtemps dans ma tête. Cela faisait des années que je n’avais pas fait Japan Expo, et l’idée cette fois était d’y aller la journée la moins chargée, le jeudi. Mais cela impliquait pas mal de choses à prévoir :
- d’abord, je ne suis pas de Paris, mais de l’est de la France. Aller à JE le jeudi implique donc, pour moi, de poser des congés pour au moins le jeudi et le vendredi. De plus, au vu des TGV disponibles, le retour privilégié est en fin de matinée le lundi, donc 3 journées à poser en congés.
- ensuite, poser des congés c’est une chose, se déplacer en est une autre. Un aller-retour en TGV me coûte la bagatelle de 80€ (à l’aller je peux choper un OuiGo, le retour c’est hautement plus cher si on ne prend pas celui de 6h du matin. De plus, il me faut deux aller-retour en train parisien compatible zones 1 à 5, ce qui coûte une trentaine d’euros. Enfin, le billet de JE en lui-même est payant, même si ce n’est que 17€.
- au niveau des coûts, en plus de ceux prévus pour les trains, il faut aussi prévoir les dépenses sur place. Etant de nature très dépensière, je dois prévoir au départ combien dépenser au maximum et retirer avant l’argent avant d’y aller.
- les bagages aussi sont à prévoir. Prendre un TGV, de plus quand l’un limite les bagages gratuits, demande une certaine organisation quand il faut prévoir des tonnes de loot à ramener au retour (heureusement que le retour n’a pas de limites).
Bref, tout cela m’a fait réfléchir à la possibilité d’aller à Japan Expo. Et au final, début juin, j’ai juste dit « fuck it » et j’ai tout planifié. Ni plus ni moins. Du coup, fin juin, tout était planifié, et le mercredi 3 juillet je prenais le TGV pour aller dormir chez ma mère et participer le lendemain à la vingtième édition de Japan Expo.
Mais du coup, cette journée à Japan Expo, ça a donné quoi ?
Du coup cette journée à Japan Expo.
Niveau transports et attente à l’entrée, tout s’est bien passé. Parti à 7h de la gare je suis arrivé vers 8h à la Gare du Nord et vers 8h30 à Japan Expo via le RER B qui n’a eu aucun souci. La file d’attente s’est aussi vite éclipsée : même en arrivant à peine une demi-heure avant l’ouverture du salon, j’ai pu rentrer dans le hall d’entrée avant 9h30, soit moins d’une heure d’attente et quasiment aucun immobilisme.
Une fois à l’intérieur, mon premier objectif fut de me retrouver et d’accéder aux tirages au sorts des dédicaces, car une dédicace m’intéressait énormément : celle de Leiji Matsumoto, bien évidemment, en tant que grand fan d’Albator. malheureusement, le temps d’arriver aux files d’attente, plus aucun ticket disponible… Tant pis.
L’objectif suivant fut de trouver les gens que je voulais retrouver…et de me repérer dans le salon, ce qui n’était pas forcément aisé. Mais j’ai finalement réussi, et la journée de balade dans le salon a pu commencer. Et basiquement, nous n’avons pas fait grand-chose d’autre : nous nous sommes énormément baladés dans le salon, en faisant nos courses surtout chez les éditeurs de mangas et d’anime et sentant nos porte-monnaies et autres comptes en banque s’alléger alors que les sacs que nous portions s’alourdissaient rapidement.
Les évènements auxquels nous avons participé pendant cette journée furent surtout 2 conférences : une première d’Aya Hirano en fin de matinée. Et la voir refaire la célèbre introduction de Haruhi devant sa classe de l’anime fut un délice auditif inquantifiable. Le second fut la conférence avec le dessin en direct de Leiji Matsumoto, bien évidemment. En plus présentée par Sieur Julien Pirou (RIP Nolife on t’aimait), ça ne pouvait que m’émerveiller, mais alors ce dessin. Mon Dieu ce dessin !
Après tout cela plus le repas du midi(bien évidemment) emmené avec moi le matin même dans un sac isotherme, il a bien fallu partir à un moment, et ce fut vers 18h30. Et tandis que mes camarades allaient se mettre à l’ombre en attendant que la foule passe dans les RER, j’ai préféré partir immédiatement de peur de rentrer trop tard chez ma brave femme de mère (qui est tout le temps crevée le soir, donc + je rentre tard + elle m’attend) et j’ai bien fait : le premier RER m’a accueilli avec de l’espace libre (car les gens semblent ne pas comprendre qu’il faut avancer aussi sur le quai au lieu de vouloir pousser à l’avant) et j’ai pu aisément prendre mon train de retour, des souvenirs pleins la tête, des jambes et des bars complètement morts, et un grand sourire aux lèvres.
Mais du coup, qu’as-tu vraiment pensé de la convention ?
Pour faire super original, je vais donner des points négatifs et positifs, comme cela ce sera plutôt clair.
On va commencer par les points négatifs, parce que malgré tout il y en a eu :
- d’abord, je trouve que se repérer peut être complexe dans les 3 halls du parc des expositions. Les cartes affichées par la convention ne contenaient pas (en tout cas sur celles que j’ai regardées) de pastille « Vous êtes ici », ce qui m’a fait perdre du temps au départ car je me demandais par quelle entrée j’étais arrivé.
- ensuite, le système de dédicaces me semble un poil trop restrictif. Le fait que, si on est tirés au sort, on soit pris en photo pour un bon nominatif, ça peut être dommage quand on veut juste essayer pour quelqu’un d’autre. Je comprends le pourquoi de la chose mais cela reste dommage.
- au niveau physique et matériel, j’ai largement sous-estimé ce qu’allait me coûter Japan Expo. Déjà, le physique a failli ne pas suivre, la faute à mes soucis de pieds plats et au fait que j’ai sans doute battu tous mes records de pas faits en une seule journée, et sans compter les montées et descentes, ainsi que mes sacs. Sacs qui m’ont bien cisaillé les mains car les poignées n’étaient pas faites pour cela. Prévoyez bien vos sacs que vous emmenez pour votre loot les gens, ça peut vous éviter d’avoir des mains qui ne répondent plus le soir. En résumé, le soir, mes jambes, pieds et mains étaient HS, et le lendemain j’arrivais à peine à marcher, le bonheur.
- j’ai fait JE avec des gens qui restaient 4 jours. Alors le souci n’est pas celui-ci, mais la conséquence de cela : j’ai suivi des gens qui ont planifié la visite sur 4 jours alors que je ne restais qu’un seul jour. Résultat, à 17h, je n’avais fait quasiment que des stands de vente d’animes et de mangas. Presque pas d’amateurs, pas de JV, pas de Good Smile Company, pas de HK (bon ça c’est cool), bref j’ai profité de trop peu de stands à JE. Mais encore une fois, c’est parce que je n’ai pas imposé de choix à mes camarades d’un jour, pas à cause d’eux.
- les stands HK tiens, parlons-en. Pourquoi il y en a toujours ? Je me demande encore si JE ne veut pas plus du chiffre qu’une bonne image. De plus, selon des personnes qui s’y connaissent en contrefaçons et fraudes, certaines sont là d’année en année ou sont repérables à des kilomètres, alors pourquoi les accepter et laisser le public devoir saisir lui-même les douanes pour faire une visite sur les stands concernés ? Ca me dépasse de voir une convention avec tellement de prestige autoriser de tels exposants.
- niveau sous, en tant qu’acheteur presque compulsif, ça fait toujours cher la journée on ne va pas se mentir.
Oulà, ça fait une belle liste de points négatifs en fait tout ça. Mais est-ce que ça a rendu cette journée mauvaise du coup ?
NON.
Je ne m’y attendais pas vraiment, mais clairement je me suis éclaté dans cette journée. Oui, malgré le physique en berne, malgré le fait que j’ai loupé au moins 60% de la convention, malgré que ce weekend seul m’ait coûté près de 450€ (même si au moins 250€ auraient été dépensés dans ma librairie habituelle), je me suis éclaté. La raison ? Les personnes que j’accompagnais.
Ces personnes connaissaient les programmes, avaient tout prévu correctement, et surtout savaient où aller. Je les ai surtout suivis, mais on s’est franchement éclatés ensemble sur tout le salon, à crapahuter de stand en stand en riant de nos loots qui occupaient déjà une place énorme, de ce camarade faible devant des mangas qui dépensait encore + que moi devant mon hilarité non dissimulée, bref avec des gens avec qui je partage mon amour de la culture japonaise et qui le rendent bien. Et c’est là que l’on peut voir à quel point un détail change tout.
Les deux fois précédentes, j’étais soit limité par la famille, soit abandonné par les amis dès le départ.
Cette fois, j’ai littéralement passé la journée avec deux personnes avec qui je partageais une passion commune, j’ai pu poser des visages (que j’ai déjà oubliés sur certains, je suis désolé de ma mémoire de poisson rouge pour les visages ;_;) sur d’autres gens aussi croisés au détour d’un virage dans la convention. Et je pense que c’est comme ça que doit être vécue Japan Expo : avec des amis qui ont les mêmes intérêts que vous. Ca paraît très ingénu et très basique de dire ça, mais je le pense.
De plus, pour ne rien gâcher, il semblerait que l’organisation de Japan Expo ait réagi sur certains soucis pendant ces années où je n’y suis pas allé. Le passage de 2 à 3 halls ouverts donne une place monstrueuse le long des murs pour se reposer, et la climatisation marchait !
Y aller le jeudi aussi était une très bonne idée car il y avait bien moins de monde que les samedis des éditions précédentes (ou alors c’était juste une impression avec l’ouverture des 3 halls), ce qui rendait les déplacements plus aisés car il y avait plus de place dans les allées (seuls quelques moments de l’après-midi ont posé quelques soucis au niveau de la circulation mais rien de bien méchant).
En résumé : oui certaines choses n’étaient pas parfaites, que ce soit de moi ou de la convention en elle-même. Mais cela ne m’a pas empêché de passer une des meilleures journées de l’année à mes yeux.
Le mot de la fin
Je pense qu’il est temps de conclure sur mon avis sur Japan Expo 2019. Comme vous avez pu le lire, ça partait de loin pourtant, mais j’ai pu voir qu’avec le bon entourage et avec un bon planning, Japan Expo peut devenir un des meilleurs moments passés dans une année. Au point que je me demande déjà si je n’y retournerais pas l’année prochaine, mais sur deux jours éventuellement pour mieux profiter de tout. En tout cas, je suis presque certain d’y retourner le jeudi de l’année prochaine.
Je vais conclure en remerciant donc mes compagnons d’un jour, Angor et Lethalya, avec qui je me suis bien amusé pendant toute la journée à me balader dans tout le salon (et qui ont réussi à me dégoter toujours + de loot que je n’avais pas pu choper le jeudi à l’heure où j’écris ces lignes, salauds géniaux !), ainsi que les gens que l’on a pu voir l’espace de quelques instants (Misogi, Teromik, Modeste, Karen « l’amie de Leth », pensée à vous).
Bordel, presque 3000 mots pour cet article, il est temps de le fermer définitivement. Merci de m’avoir lu jusqu’ici, et je vous prépare un second post à venir pour se concentrer sur le loot indécent de cette convention ! Sur ce, à la prochaine, et comme d’habitude n’hésitez pas à réagir à cet article en commentaire, ou sur Facebook (inactif en public, sert juste pour quelques groupes, amis et les annonces de nouveaux articles), Twitter ou Mastodon !